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lundi 1 avril 2013

Rigueur scientifique et humanité


Étant en fin de cursus de mes études d'infirmier, je suis en train d'élaborer mon TFE (Travail de Fin d'Etudes). Celui-ci porte sur les personnes en situation de précarité, d'exclusion et d'accès aux soins.
Me destinant à la psychiatrie par la suite (ceci est valable pour l'heure actuelle, tout est possible, rien n'est fixé), je m’aperçois de l'impact flagrant que peut avoir notre société sur les êtres humain.
Fort d'une logique comptable et financière, notre société actuelle va à l'encontre de l'être humain. Quand je dis être humain c'est un terme qu'il faut prendre dans sa globalité avec ses besoins fondamentaux (les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson), mais pas seulement.
Aujourd'hui il devenu courant que des gens se suicident pour leur travail, qu'ils soient plongés dans la dépression et soient rongés par la culpabilité. Le mot est lâché  Culpabilité! Nous sommes tous coupables!
On tente, plutôt avec brio, de nous faire culpabiliser de ne pas entrer, en tant qu'être humain, dans cette logique comptable.
Mais n'oublions pas, l'être humain n'est pas une suite de chiffres et de calculs! L'être humain est un cumul de variables incalculables. L'être humain n'est pas comptable, du moins dans sa dimension psychologique. L'être humain est scientifiquement comptable dans sa biologie (et encore, je m'avance beaucoup en disant cela) mais il l'est moins dans sa dimension psychologique.
Malgré l'existence du CIM10 (Classification Internationale des Maladies, publiée par l'OMS) et du DSM IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, édité par la société Américaine de Psychiatrie), il est important de savoir que ces classifications ne représentent pas toutes les pathologies des êtres humains, l'être humain comme un être singulier avec ses propres variables (basées sur la culture, l'histoire de vie, ...). Un effort permanent est fait pour toujours classer, adapter, interpréter, les pathologies humaines somatiques ou psychiatriques.
Il est important de savoir, de connaître et de reconnaître que l'être humain ne peut pas, dans sa globalité, rentrer dans des cases.
Pour en revenir à mon TFE, et parcourant les foyers d'hébergement d'urgence, côtoyant les acteurs d'associations, d'ONG ... il est temps de revenir à une logique humaine. Avec tout ce que cela peut impliquer.


Une grande dame, dont je tairai le nom par discrétion, professionnelle de la précarité, m'a soutenue que cette logique comptable et financière ne saurait subsister aux années 2020. J'aime à la croire.
Il serait peut être bon de commencer à anticiper et de se poser enfin les bonnes questions.

Que peut-on faire pour améliorer la société et prendre la dimension humaine (avec ses nombreuses variables incalculables) en compte?



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