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vendredi 19 avril 2013

Le jour ou tout a basculé

Le 24 mars 2013. Une manifestation pour des idées intolérantes tente par tout les moyens d'accéder à l'avenue des Champs-Elysée. Cette avenue est interdite aux manifestations depuis les "événements" de 1968.
Le mariage homosexuel devient alors un outil instrumentalisé par des idées d’extrême droite, largement représenté par Civitas (connus aussi sous le nom de France Jeunesse Civitas ou Institut Civitas, est une association qui se définit elle-même comme un "lobby catholique traditionaliste"), le GUD (Groupe Union Défense, organisation étudiante française d'extrême droite réputée pour son activisme, et très active dans les années 1970), les JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, mouvement nationaliste-révolutionnaire français, composé principalement de skinheads, fondé à l'automne 1987 autour de Serge Ayoub alias Batskin et réactivé en 2010) et autres nazillons aux idées courtes, à l'esprit abreuvés de violences et à l'intelligence d'un hamster courant dans sa roue. Mais leurs simplicités de propos et leur raccourcis irréfléchis séduisent. On est dans l'intellect de caniveau.



La loi sur le mariage homosexuel est un projet de loi annoncé par François Hollande, élu président de la République démocratiquement, lors de la course à l'Élysée.
On pourra critiquer ce que l'on voudra sur notre président, mais on ne pourra pas lui reprocher de ne pas tenir, au moins, cet engagement.

Mais voila que le 24 mars 2013, scandant leur propos homophobes et intolérants, ces messieurs-dames, vaillants défenseurs de la "bonne pensée", se sont fait gazés (avec des gaz lacrymogène) par les CRS.
Ce dispositif étant en place pour toutes manifestations, quelle qu'elles soient. La loi étant la même pour tous et les Champs-Élysée étant interdit de manifestation pour tout le monde.
On aura quand même vu des parents mettre en avant leurs enfants comme bouclier, pour mieux crier aux scandales et que les CRS ont gazés les petits sciemment.

On touche le fond.

La France est un pays républicain et laïc. La religion est complètement dissocié de l'état. 
Je ne comprend donc pas que des religieux comme peuvent l'être les culs-bénis de Civitas puissent avoir une quelconque valeur dans un projet de loi ou un débat de société.
Je suis athée, voir anti-déiste. Les religions, toutes les religions, sont pour moi des tombeaux de l'esprit. Sous des belles paroles de philosophes ou de théologiens, on soumet l'esprit à des courants de pensées qui maintiennent un état oppressif sur les individus.

Bref, depuis ce 24 mars 2013, il apparaît une radicalisation de plus en plus visible. Je ne vous apprend rien. Mais le problème de l'apparition de cette radicalisation, qui tourne autour du mariage gay dans un 1er temps, c'est qu'elle ne va pas disparaître de si tôt.
Depuis plusieurs années les idées d'extrêmes droites sont en progression, tellement bien que certains gouvernement se sont sentis obligé de composer avec.
Et rien ne va aller en sens inverse, le processus est lancé.

Que faut-il faire? Comment modifier ce processus?

C'est la que réside toute la nuance des politiciens de droite. Composer avec les extrêmes mais pas trop. Histoire de les calmer un peu et éviter qu'ils ne prennent trop d'envergure.
Est-ce la solution? Non je ne crois pas.

Je crois que la solution est déjà en marche. L’avènement de la violence, de l'intolérance se rapproche. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, on y viendra. Il faut s'y préparer.
Même si je ne cautionne pas la violence, je crois que ce moment précis sera LE nouveau départ en France (voir en Europe). On ne pourra pas y échapper. C'est prévu depuis des dizaines d'années.
Ce n'est peut être pas pour demain, ni pour l'année prochaine, mais on y viendra. En attendant nous avons juste le droit de survivre (voir de sous-vivre pour certains), et de se satisfaire de rustine dans la politique française.
La politique n'a plus le pouvoir ni le monopole de la décision. Ce sont bel et bien la finance qui est seul décideur. Tout le monde le sait, tout le monde se tait, et tout le monde s'en accommode.



Je pense cela depuis quelques années maintenant et à chaque fois je trouve que cela se vérifie et tient la route.
La seule issue possible c'est l’avènement de la violence et de la confrontation physique.
La seule incertitude que j'ai c'est concernant ce qu'il se passera après. J'ai des idées, des envies, mais je crains qu'au final les idées étroites et extrêmes l'emportent.
Ce sera alors une fin. La fin d'un mode de pensée sain et libre.

A moins que l'on s'investisse, tous ensemble, quel que soit le prix à payer. Parce qu'il y aura un prix à payer.
Peut être que je fabule et que d'autres solutions émergeront, sans nécessité de violence, je serai le premier à les saisir si au final elles nous permettent, au moins, la même liberté que nous avons actuellement.

Mais en attendant je constate que mon pays n'est pas franchement en forme et le futur ne s'annonce pas rose du tout.

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